Prix d’excellence Tom Marshall pour les juristes du secteur public décerné par l’Association du barr

Mme Charlene Theodore, Présidente de l'ABO
M. John Park, président de la Section des juristes du secteur public
M. Tom Marshall, C. R.
Membres du comité de sélection
Mes collègues membres de l’Association du barreau de l’Ontario
Membres de l’équipe de la haute direction du Bureau de l’Ombudsman
Chers amis et membres de ma famille
Mesdames et messieurs

Bonjour,

Merci beaucoup, Charlene, Wendy et Barb pour vos bonnes paroles à mon égard. Décrits par d’autres, ces faits saillants de ma carrière m’auraient fait rougir, mais prononcés par mes chers collègues, ces bons mots sont encore plus poignants et significatifs.

Dès le départ, laissez-moi vous dire à quel point être lauréat de ce prix est un privilège unique.

Ma carrière juridique a commencé il y a 29 ans et je dois dire que malgré des difficultés, des périodes d’incertitude et quelques perturbations monumentales, elle a été tout ce que j’aurais pu espérer en termes d’accomplissement et de valorisation personnelle.

Bien sûr, une large part du mérite revient à ceux et à celles qui m’ont enseigné, m’ont encouragé, m’ont soutenu et m’ont inspiré tout au long de mon parcours… et qui continuent de le faire. Le fait que l’on me reconnaît aujourd’hui de façon si touchante pour mon travail au service du public témoigne des efforts des personnes qui m’ont inculqué le désir d’orienter ma carrière en ce sens, et qui m’ont aidé à bien calibrer mon compas moral et éthique.

Malheureusement, je n’ai pas le temps de mentionner toutes les personnes envers qui j’ai une énorme dette de reconnaissance, mais je dois quand même effleurer la surface de la longue liste et reconnaître - pour paraphraser un proverbe célèbre - qu’il faut un village au complet pour produire un avocat.

Il va de soi que je dois commencer par remercier mes parents pour les sacrifices qu’ils ont consentis afin de me permettre de faire des études. Bien sûr, mon premier modèle et le plus marquant c’est mon père, dont la passion pour le droit a été contagieuse et dont le dévouement à servir ses clients a été exemplaire. Le fait qu’il pratique encore le droit à l’âge de 88 ans met l’accent sur ce point.

As the t-shirt says, Lawyers don’t get old. They just lose their appeal.

En observant mon père durant ma jeunesse et par la suite dans notre pratique privée, j’ai eu la chance unique d’acquérir des valeurs et des habiletés cruciales que j’utilise tous les jours. Il m’a enseigné qu’être avocat était un privilège et qu’avec ce privilège venait la responsabilité de contribuer au bien public, d’assurer une bonne administration de la justice, de traiter tout le monde avec respect et d’être le champion des personnes désavantagées dans notre société.

L'autre leçon que mon père m'a enseignée, c'est que pour être un bon avocat, vous devez avoir de la crédibilité auprès de ceux et celles avec qui vous traitez, et que les efforts pour établir et conserver cette crédibilité ne s'arrêtent jamais.

Les institutions peuvent également avoir de l’influence dans une vie, et je veux remercier mon alma mater, l’Université de Windsor, dont le thème de formation était l’accès à la justice. Les excellentes habiletés pratiques acquises dans le programme de droit clinique m’ont permis d’entrer dans le feu de l’action dès mon admission au barreau.

Je dois remercier tout spécialement Claudia Jennings, notre fidèle et loyale secrétaire (elle déteste l’expression adjointe administrative), dont la patience et le soutien m’ont aidé à lancer ma carrière juridique. Claudia a toujours été bien davantage qu’une employée. Elle fait partie de la famille.

Ce n’est pas rare pour de jeunes avocats et avocates d’avoir du mal à trouver leur voie et de se demander s’ils ont fait le bon choix de carrière. Dans de tels moments, avoir le soutien d’un grand mentor et d’un modèle peut être tellement utile. Lorsque je me suis senti perdu dans les premières années, j’ai été extrêmement reconnaissant à mon oncle Fred Ferguson pour ses bons conseils. Fred était procureur de la Couronne à l’époque et il m’a dit « continue simplement de faire ce que tu fais. Tu es sur la bonne voie, tu fais un excellent travail et la crème finira par monter en surface, et tu connaîtras du succès ».

Fred siège à présent comme juge à la Cour du Banc de la Reine et le passage du temps lui a vraisemblablement donné raison. D’ailleurs, récemment, j’ai fait des remarques semblables et donné le même conseil à de jeunes avocats auprès desquels j’agis comme mentor.

Et merci infiniment à tous et toutes ces procureur(e)s et juges qui ont fait preuve de beaucoup de patience et de compréhension à mon égard lorsque j’apprenais le français en même temps que ma carrière d’avocat plaidant.

Évidemment, le poste d’Ombudsman de l’Ontario que j’occupe actuellement est le point culminant de ma carrière. J’y suis entouré d’une équipe prestigieuse de personnes parmi les plus douées et dévouées avec qui j’ai eu l’honneur de travailler dans ma vie. Le prix que vous me décernez aujourd’hui est en grande partie une reconnaissance de notre travail commun, à mon équipe et moi - et de ce que nous avons accompli ensemble au cours des cinq dernières années.  
 
Je suis véritablement inspiré et dynamisé chaque jour par les personnes avec qui j’ai la chance de travailler, tant mon équipe exceptionnelle de la haute direction et mes gestionnaires exemplaires que les autres employés et employées du bureau, tout à fait incroyables. Nous sommes véritablement une organisation de classe mondiale et je veux leur dire un grand merci pour leur appui extraordinaire.

Par conséquent, j’accepte humblement ce prix au nom de toute l’équipe du Bureau de l’Ombudsman de l’Ontario.

En conclusion, je remercie de tout cœur l’Association du barreau de l’Ontario et je la salue non seulement pour ce prix, mais également pour le travail essentiel qu’elle accomplit jour après jour. Sa contribution à l’amélioration de l’administration de la justice et à la promotion de l’accès à la justice correspond très étroitement à mes valeurs et mes priorités ainsi qu’à celles de mon organisation. Donc, comme le diraient mes amis australiens, « Good on ya ! »

Je suis touché par cet honneur et je suis spécialement reconnaissant que mes parents et ma fille ont pu en être témoins.

Merci beaucoup!

Thank you!

Paul Dubé