Le gouvernement Ford a manqué à son devoir de protéger le français à la Laurentienne (Le Droit)
mars 31, 2022
31 mars 2022
Deux ministères du gouvernement Ford n’ont pas respecté leurs responsabilités d’assurer la protection des services en français à l’Université Laurentienne, a révélé jeudi la commissaire aux services en français de l’Ontario, Kelly Burke.
Émilie Pelletier
Le Droit
31 mars 2022
Deux ministères du gouvernement Ford n’ont pas respecté leurs responsabilités d’assurer la protection des services en français à l’Université Laurentienne, a révélé jeudi la commissaire aux services en français de l’Ontario, Kelly Burke.
L’Université Laurentienne, le ministère des Affaires francophones et le ministère des Collèges et Universités «ont fait preuve de laxisme» dans la mise en oeuvre de leurs obligations face à la Loi sur les services en français au sein de l’institution postsecondaire durant son processus de restructuration financière, juge la commissaire.
Kelly Burke soutient que les dirigeants de la Laurentienne et le ministère des Collèges et des Universités se sont concentrés sur les difficultés financières de l’université, alors que le ministère des Affaires francophones a «omis de jouer un rôle actif».
Aux dires de la Commissaire, cela a «contribué à une situation où personne n’assurait la protection des droits linguistiques en vertu de la Loi sur les services en français».
19 recommandations
Par ailleurs, elle souligne que la Laurentienne aurait dû consulter les deux ministères pour discuter de l’impact de ses décisions quant à la francophonie avant même de suspendre et de couper les programmes.
Son rapport d’enquête sur les coupes dans les programmes de langue française par l’Université Laurentienne, publié jeudi, présente 19 recommandations envoyées à la Laurentienne et aux deux ministères impliqués dans le dossier.
L’enquête avait été ouverte en juin 2021 après que le Bureau de l’Ombudsman eût reçu 60 plaintes au sujet des coupes.
Plusieurs des plaignants étaient des étudiants à l’université qui avaient dû déménager pour aller étudier en français ailleurs ou rester sur place, mais poursuivre leurs études en anglais.